Hélène, la cinquantaine,
n'est sûrement pas le genre de femme qui éveille les soupçons.(P.176)
Cette femme est la bonté incarnée.
Non seulement patiente, affectueuse, dévouée aux autres,
généreuse jusqu'à l'effacement,(page 14),
son fils ne l'appelle-t-il pas "Sainte Hélène?,
elle est de plus calme, sereine .
Cela semble trop !
Et pourtant...
Lorsque le hasard met sur son chemin un beau mâle,
"un homme aux yeux verts, aux dents blanches
dans un visage basané",(page 15) ,
"à la voix calme et caressante",(page 16),
"elle se liquéfie, se désintègre, ne sait plus qui elle est",
(pages 23/24).
Les dés sont jetés.
Leur rencontre aurait pu n'être qu'une banale histoire d'adultère.
Après tout, une grande bourgeoise qui donne un coup de canif
à sa vie si bien rangée,
il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat!
Hélas, trois fois hélas,
la malheureuse ignore que ce coup de folie va la précipiter dans un engrenage la conduisant aux portes de l'enfer.
Comment cette femme, si admirable aux yeux de tous,
va-t-elle assumer les conséquences inconcevables de son moment d'égarement?
Tatiana de Rosnay nous conduit tambour battant au coeur d'un cataclysme psychologique,
dans le labyrinthe d'une conscience écartelée.
Hélène doit faire fi des principes que son éducation lui a inculqués,
("Il ne faut jamais mentir"),
et s'accomoder d'événements cauchemardesques qui
l'entraînent dans une spirale infernale.
"Le train. Le train lancé à toute vitesse.
Le train de la vie. Comment l'arrêter?
Eh bien on ne peut pas. Ou alors on saute du train.
Et c'est la fin. De tout."(P. 153).
La peur-panique devient omniprésente.
Le poids de la solitude l'écrase.(P. 176/177).
Honte et culpabilité n'ont d'egale que sa lâcheté.(P.141).
"A l'intérieur, un cyclône fou qui tempête,
à l'extérieur, un étang placide".(P.173).
Car il faut sauver les apparences.
Les chapitres très courts se succèdent à la vitesse de l'étau qui se resserre chaque jour davantage.
Je tourne les pages allègrement, pressée de découvrir comment Hélène va se sortir du dernier piège qui va se refermer
sur elle.
Le compte à rebours a commencé.
J'en suis à la page 180. Le roman en compte 185...
Diable !
Et là...
C'est une surprise...
Car Madame de Rosnay nous laisse totalement libres de choisir les clefs qui fermeront les portes qu'elle a laissées grandes ouvertes.
Ce parti-pris me laisse un moment perplexe,
avec un léger arrière-goût d'inachevé.
Mais... pourquoi pas ?
J'ai dévoré ce roman avec un véritable plaisir.
(Et je vais attaquer "Le Voisin", un autre de
ses best- seller).
Pour conclure, la citation de Baudelaire placée en exergue
par l'auteure :
"Le mal se fait sans effort, naturellement, par fatalité;
le bien est toujours le produit d'un art".
Merci Madame de Rosnay.
En livre de poche: N° 32873.
Commentaires
1. Fleurdemot le 31-05-2013 à 19:22:14 (site)
Bonsoir seringa,je n'aimerais pas ètre à la place de cette héroine,vivre celà,de la folie,et surtout cette femme si rangée et effacée,bon weekend à toi,je t'embrasse.
2. lafianceedusoleil le 31-05-2013 à 23:14:03 (site)
kikou ma petite Seringa,
dommage que tu nous dévoiles pas la fin, ce livre parait captivant. Je comprends que tu l'aies dévoré.
Bon week-end ma jolie.
Je t'embrasse
3. harfang le 01-06-2013 à 09:01:12
j'ai adoré Le voisin ! celui là je ne le connais pas, mais tu me donnes bien envie de le lire.
Bon we ma Seringuette bises !
4. fanfan76 le 01-06-2013 à 21:42:26 (site)
Bonsoir Seringa, oui le mal est une fatalité, très certainement! j'aimerai connaitre la fin mais si je comprends bien c'est à nous de l'imaginer! bonne soirée. fanfan
5. wolfe le 02-06-2013 à 09:09:30 (site)
Bonjour
Je repasserais lire ce soir, car là je suis à la bourre!
Bisous
6. lafianceedusoleil le 02-06-2013 à 22:56:36 (site)
Kikou Seringa,
je ne savais pas que tu avais un autre blog. Pour ma part, j'en ai un, ça me suffit largement.
Cet après-midi, je suis allée voir une manifestation toute particulière à Pigalle.
Bonne fin de journée ma petite Seringa et excellente semaine.
Je t'embrasse
7. FleurdeMot le 03-06-2013 à 09:52:59
Bonjour seringa celà me fait penser à un épisode de Derrick ou elle avait tout abandonné son mari,son travail tout pour suivre un jeune amant qui bien sur l'a largué,benh elle le tue,histoire noire,bon lundi et ptit café.bizzzz.
8. pouty88 le 03-06-2013 à 19:37:37 (site)
bonsoir
connais pas mais bon je ne lis pas donc forcement pas connaitre...
quel beau jeune homme ....
bon ici plus de pluie ,un peu de soleil mais encore frais le temps ...
bonne soirée
pouty
9. miou14 le 03-06-2013 à 19:55:14 (site)
Bonsoir Seringa, je connais cette auteure mais pas ce livre, tu me donnes envie de le lire, je pense que lorsque je vais avoir le nez dedans je vais le dévorer !!!!
Bonne soirée, agréable lecture, à bientôt bisous
10. anaflore le 04-06-2013 à 06:47:21 (site)
moi aussi j'aime bien trouver la réponse de l'auteur en ce moment je lis le 3éme tomme de millenium plus de 700 pages et envie d'arriver à la fin !!! bon mardi
11. harfang le 04-06-2013 à 14:44:50 (site)
alors ce we fut-il bon ?
le soleil revient... j'envisage de mettre un pantacourt... serait-ce enfin l'été qui approche ?
plein de bises ma douce Seringuette
12. harfang le 05-06-2013 à 12:58:21 (site)
bises bises bises bises bises bises bises
13. Fleurdemot le 05-06-2013 à 14:04:44 (site)
Bonjour seringa je te dépose un café soleil et un verre de goutte pour ton héroine elle en a bien besoin,rire,je t'embrasse.
14. anaflore le 06-06-2013 à 02:10:11 (site)
petit coucou en passant .....bon jeudi
15. Fleurdemot le 06-06-2013 à 19:12:05 (site)
Ptit bonsoir seringa un soleil d'été mème cramant,les roses à peines écloses benh cramées aussi,pas habituer les cocottes,rire,je t'embrasse et bonne soirée.
16. lafianceedusoleil le 07-06-2013 à 08:42:47 (site)
hello miss Seringa,
nous avons beau soleil dès ce matin, quel bonheur.
J'espère que tu te portes comme un charme ma jolie.
Passe une bonne fin de semaine.
Je t'embrasse
Cricri
17. anaflore le 07-06-2013 à 13:31:20 (site)
ce matin la pluie aucun regret d'avoir profité du beau temps aujourd'hui vais rester à l'abri le repassage m'attend !!!bon vendredi