posté le 31-07-2019 à 12:11:54
"Le Schmock" de Franz Olivier Giesbert.
Avignon, le 24 Juin.
La maison d'hôtes ...
... est l'écrin magique des rencontres organisées par le groupe "Un soir un auteur".
Une soixantaine de participants attendent l'invité d'honneur de cette soirée
qui va nous parler de son dernier roman.
Le patio bruisse de murmures.
L'atmosphère est feutrée. On est bien.
Toujours souriante, Catherine, charmante hôtesse, accueille l'auteur et ouvre la séance.
C'est Nathalia, délicieuse et talentueuse interwieveuse,
présidente de "Un soir un auteur", qui anime le débat de main de maître,
s'effaçant avec élégance lorsque la puissance romanesque de Franz-Olivier s'envole et nous entraîne dans les abysses de l'Histoire ... et dans les tréfonds de l'âme humaine.
Deux heures durant, Franz Olivier Giesbert va scotcher un auditoire sous le charme, suspendu à ses lèvres.
Son bagout légendaire fait merveille: il nous entraîne avec passion dans les méandres d'un roman époustouflant qui lui a demandé une dizaine d'années de recherches,
de travail.
Pour les non-initiés, le titre de son roman est- pour le moins- énigmatique.
Quant à l'étrangeté de la photo de couverture, elle annonce la couleur
- ou la noirceur ??-
de la sauce à laquelle le lecteur va être mangé.
On reconnaît l'homme à la mèche et à la moustache:
"une caricature de ce fou qui se prenait pour un envoyé de la Providence, un Messie chargé de rendre sa grandeur à l'Allemagne"... (page 325).
Le roman de FOG, (Franz Olivier Giesbert), au souffle épique, retraçant l'histoire de deux familles plongées au coeur du cataclysme qu'un homme,
un dingue, un minus, un "Schmock",
a déclenché, entraînant la mort de 60 Millions de personnes, est fascinant.
La trame
historique, d'une précision inouïe, dépeint l'accession du nazisme au pouvoir, et la violence, la
barbarie, les abominations sur lesquelles ce régime de terreur s'appuie.
La densité que FOG
donne à ses personnages est telle qu'on partage l'empathie qu'il
ressent pour eux.
La symbiose est totale. En ce qui me concerne, c'est vers ELSA que se tourne ma préférence:
Elsa, symbole tragique de la résistance.
Une gangue glacée m'étreint le coeur devant le destin de
cette jeune femme, lucide et combative jusqu'à la dernière extrêmité, face à son tortionnaire.
Une des forces du roman est que FOG s'interroge et NOUS interroge:
comment, mais comment un tel minus assisté de sbires abjects a-t-il eu toute latitude pour perpétrer de telles horreurs ?
Certaines pages nous plongent dans ce que l'individu recèle de plus immonde.
Et ce n'est pas fait pour nous rassurer.
Ce roman est un roman coup de poing.
On en sort groggy.
Mais il n'y a pas que du noir dans ce roman. FOG, pour alléger les pages les plus sombres, sème de temps à autre des petits cailloux d'humour.
Désolée, mais Hitler, "le Wagner de la flatulence", (P.141), me fait beaucoup rire !...
*
Une partie de l'assistance.
Photo de Guillaume Samama, prise sur le site "Un soir un auteur".
*
"Schmock", c'est aussi un roman où l'Amitié et l'Amour tiennent une place d'importance.
L'histoire d'Elie et Lila - même empreinte d'un peu de loufoquerie !- émeut:
"Un coup de foudre qui a duré 70 ans", (page 47).
La sensibilité de FOG transparaît à maintes occasions.
Il convoque les grands poètes allemands comme Novalis, Rilke, ou Hölderlin.
"Que sont toutes les actions et les pensées des hommes durant des siècles contre un seul instant d'amour ?". Hölderlin. P.20.
Le coup de foudre n'a pas de secrets pour lui: (P.15).
"Un ange tombé du ciel... Les frissons, les suées, l'angoisse, l'extase des poumons,
les battements de tambour dans la poitrine"...
"Ce qu'il y a de bien dans l'amour, c'est qu'il procure un sentiment d'éternité". (P.57).
Pas mal pour terminer l'article, non ??
***
La nuit est tombée depuis longtemps.
FOG dédicace son ouvrage à l'intérieur.
Les échanges vont bon train dans une atmosphère heureuse.
***
Totalement happée dès les premières lignes du récit, jai dévoré une première fois les 395 pages, voulant obtenir les réponses mettant fin au suspense d'un mystère sur l'identité du personnage principal.
Quelques jours plus tard, je l'ai relu une seconde fois, plus lentement,
pour en tirer la substantifique moelle.
Merci Monsieur Giesbert pour ce roman salutaire.
J'apprécie beaucoup ce Monsieur, sans filtres, "un peu barré"...
(C'est lui-même qui le dit !...).
*
Une dernière remarque sur la signification du titre.
Schmock est un mot yiddish avec 3 sens possibles: con, salaud et pénis. (page 13).
*
Merci chère Nathalia.
** Au revoir mes ami(e)s.
Passez un bel été.
(Je serai en vacances du 5 au 15 Août).
Commentaires
Bonjour ma petite Seringa,
Mon petit coucou amical en espèrant que tu vas bien et que tu n'as pas trop chaud ?
Fernand et moi allons bien.Il va encore faire trop chaud aujourd'hui pff ! Vivement la fraîcheur.L'été est long ! On attend l'automne avec impatience.
Bon week-end et agréable semaine mon amie adorée, gros bisous.
Florence
Bonjour chęre Seringa, merci je te fais confiance pour ce livre qui doit être très intéressant , je me le procurerai si je le trouve en bliliothęque, il va surement plaire à mon mari...
Finalement j ai acheté en livre de poche, changer l eau des fleurs car je vais ainsi pouvoir prendre tout mon temps pour le lire...
Bonnes vacances, grosses bises, fanfan
Bonjour ma petite Seringa,
Ce livre a l'air bien d'après tes explications, tu donnes toujours envie de lire un bouquin ou de voir un film ! Hé hé !
J'espère que tu vas bien ? Fernand et moi allons bien.Il fait beau et frais le matin, 28 degrés l'après-midi mais c'est supportable.Espèrons que la canicule ne reviendra pas !
Passes un bon week-end et une agréable semaine ma douce amie, gros bisous.
Florence
Bonjour seringa
merci de ton gentil com
Passe termine très bien la semaine
Avec amitiés
René
Seringa merci infiniment de nous avoir parlé de ce roman que je vais acheter illico Bonnes vacances
Bonjour Seringa
a te lire, c'est assurément un bon livre
bonne vacances
Passe une très bonne journée
Avec amitiés
René
Bonnes vacances!