FLORENCE, (2)
Il était une fois un jeune pâtre, DAVID,
que son père envoya apporter du ravitaillement à ses frères engagés dans une guerre
qui opposait les Philistins et les armées du Roi Saül.
Il arriva sur le lieu du conflit au moment où un méchant géant nommé Goliath,
persuadé de sa toute puissance et de son invincibilité, avait proposé de cesser les hostilités
si un adversaire acceptait de se battre contre lui.
Extrêmement courageux, notre bel adolescent releva le défi.
Une simple fronde, un caillou en plein front, le géant terrassé...
David se saisit de l'épée de Goliath et ... lui tranche la tête.
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David a souvent inspiré les peintres, les sculpteurs.
Il devient plus tard à Florence le symbole du combat contre la tyrannie,
pour la liberté, mené par la jeune République florentine,
Michel-Ange en donne une version personnelle, différente de ses prédécesseurs.
( Qui sera l'objet de mon prochain article ).
Il représente David AVANT le combat, prêt à lancer sa fronde, non pas sous les traits d'un éphèbe
mais tel un dieu grec à la virilité triomphante.
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A Florence le foule se presse devant l'entrée de La Galleria dell'Accademia.
(Deux heures d'attente minimum si l'on n'a pas pris la précaution de réserver).
Je vous propose un puzzle ...
Michel-Ange travaille, de 1501 à 1504, un bloc de marbre blanc de Carrare .
De nombreuses remarques "scientifiques" prouvent les libertés que Michel-Ange a prises
avec l'anatomie. Mais qu'importe !
La taille des mains, par exemple, est exagérée.
Mais un souci de réalisme montre de grosses veines y affleurant et se développant
jusque sur l'avant-bras.
On a l'impression d'être devant un homme en chair et en os.
Les pieds sont impressionnants.
Les chevilles par contre s'avèrent trop "fines" par rapport au poids qu'elles doivent supporter, et depuis quelque temps de sérieuses alertes inquiètent les spécialistes.
Un colosse aux pieds d'argile ?
Exposée aux intempéries pendant trois siècles sur la Piazza della Signoria
avant d'être installée dans ses quartiers actuels, (en 1873),
la statue a subi de violentes dégradations.
Des remèdes calamiteux comme l'encaustique ou l'acide chlorydrique, rien de moins !... ont détruit la patine d'origine et laissé des traces sur ce joli fessier. Et pas seulement.
Les visiteurs tournent joyeusement autour du David et le photographient sous toutes les coutures, car Michel-Ange n'a rien dissimulé.
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Elevons notre regard un peu plus haut.
La tête, tournée vers la gauche, est splendide.
Une chevelure bouclée abondante,
un front préoccupé, des sourcils épais légèrement froncés,
un regard énigmatique, (détermination ou appréhension ?),
une bouche sensuelle ...
Michel-Ange n'a pas trente ans lorsqu'il sculpte cette merveille.
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Les superlatifs les plus dithyrambiques qualifient la plastique extraordinaire du David.
Saisissant de Beauté et de puissance: telle est l'impression que l'on ressent lorsqu'on se retouve face à lui.
La statue mesure 4,34 Mètres de haut.
L'ensemble, avec le socle, mesure 5,14 Mètres et pèse 5 Tonnes.
Voilà donc le chef-d'oeuvre issu du travail de Michel-Ange, réalisé à partir d'un énorme bloc de marbre mal dégrossi, avec de nombreux défauts, et abandonné de longues années parce que personne ne réussissait à l'exploiter.
Une citation de la main de Michel-Ange au bas d'un dessin préparatoire:
"Davide cholla fromba e io choll'archa".
"Ce que David a fait avec sa fronde, moi, Michel-Ange, je l'ai fait avec mon arc".
(outil de sculpteur).
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A suivre.
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Au Revoir mes ami(e)s.
A bientôt !