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.ROSA CANDIDA de Ava OLAFSDOTTIR.

         S'agit-il d'un homme? D'une femme?

La quatrième de couverture répond à ma question.

        Quant au tître, aux sonorités latines, il fleure bon le mystère.

Je me laisse tenter par ce parfum d'exotisme.

        Je ne suis pas déçue !

        Ce roman regorge d'amour.

        Il repose. Il apaise. Il fait du bien.

       Un jeune-homme, grand, mûr pour son âge,(22 ans), roux,"sensible et compatissant", est au coeur de l'histoire.

       Il s'est choisi un parcours original : refusant de poursuivre de longues études supérieures, il préfère se tourner vers l'horticulture.

        Quittant les brumes de l 'Islande, il entreprend un long périple qui le conduit sous des cieux plus favorables, avec un but précis: redonner vie à la plus belle roseraie du monde, qui a perdu sa splendeur d'antan.

       Rien de moins!

    Il laisse derrière lui un père aimant et un frère jumeau, atypique et attachant.

   Il emporte dans ses bagages quelques boutures dont il prend soin comme de la prunelle de ses yeux.

   Son voyage, riche en péripéties et en rencontres insolites, 

le conduit dans un monastère où sa précieuse mission l'attend.

                   Chaussé de bottes bleues, un sécateur à la main, ou les mains dans la terre, "il se sent bien au jardin: c'est bon de profiter de la solitude des plates-bandes pour sonder ses aspirations et ses désirs".

               Car ce jeune-homme se pose beaucoup de questions :

celles d'un garçon de son âge quoi !

               Ses interrogations obsessionnelles sur l'importance du corps,

sur le rôle du sexe dans sa vie, sur la mort,

sont éclairées par les réponses pleines de bon-sens d'un moine, frère Thomas, cinéphile et linguiste, et philosophe de surcroît, qui l'a pris en amitié.

 (" A la surface, nous parlons jardin; dans mon esprit, je me bats contre mes instincts".)

  ("Il faut regarder la souffrance dans les yeux pour pouvoir partager celle de ceux qui souffrent".

   "La beauté est dans l'âme de celui qui regarde".)

            Son cheminement intérieur est émouvant.

        L'amour des fleurs, sa passion pour la Beauté des Roses, est le prolongement naturel de l'amour perdu qu'il a partagé avec sa maman, trop tôt disparue.

Le lien qui les unit est indissoluble.

Il puise sans cesse, comme à une source, dans les tendres souvenirs de son enfance heureuse où l'amour coulait à flots.

             Cette nouvelle vie, tranquillement organisée, rythmée par son travail, ses soirées "ciné-club", et les coups de fil à son papa, semble parfaitement lui convenir.

       Quand arrive une lettre.

             S'étant retrouvé père par inadvertance quelques mois plus tôt, voici que surgissent, sa fille, Flora-Sol (prénom qui embaume !), 

bébé de neuf mois, et sa maman Anna, étudiante en génétique,

silencieuse et un peu distraite...

              ARNLJOTUR, c'est son prénom, s'adapte.

               Arnljotur assume.

  De Fils- à- Maman, il devient le jeune père attentif et aimant qui gère tout, simplement, sans heurt.

   Tout est possible.

    Tout est douceur.

    Il pleut de l'Amour à chaque page, une pluie fine , tiède, qui caresse le visage, qui purifie, qui irrigue l'âme.

    Flora-Sol irradie.

    Le lecteur jubile. Exulte.

    Cette histoire simple trouve un aboutissement sompteux "dans la lumière délicate qui se fraie un passage à travers les vitraux...", je vous laisse découvrir la suite !

          Que du BONHEUR!

                 L'auteur est: AUDUR AVA OLAFSDOTTIR.

          Le tître: ROSA CANDIDA.