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Une rencontre fulgurante, dans un ascenseur, est à l'origine d'une passion insensée, foudroyante, qui, telle une tornade va écrabouiller tout sur son passage.
Qui sont donc les deux êtres que notre petit dieu Eros a décidé d'atteindre avec ses flèches?
Elle, c'est Angélina : une jeune femme, fragile, qui ne peut lutter contre ce cataclysme qui la submerge soudain et qui va bouleverser la petite vie étriquée, choisie par défaut, dans laquelle elle s'étiolait.
Et qui est cet homme pour qui elle va se perdre?
Lui, c'est Mann: étrange prénom pour cet être carré, massif, sauvage, donc attirant.
Être libre et atypique s'il en est!
Il lui offre "l'Amour le plus sacré", "l'Or limpide et pur",(sic) qu'aucune femme n'imagine pouvoir rencontrer un jour!
Des pages d'une splendeur brûlante nous font chavirer...
C'est de la lave en fusion.
On s'enflamme aux étincelles de leur brasier...
Mais bien sûr,Thanatos rôde, veille au grain: il veut récupérer la mise, reprendre la main.
Ce petit freluquet d'Eros n'a plus qu'à remballer son attirail...!!!
Le destin, tel un pachyderme sur une plate-bande de printemps, va se charger de remettre un peu d'ordre dans tout ça; non mais !
En effet, Angélina porte en elle un énorme secret, un terrible fardeau qui l'anéantit petit à petit.
Convaincue qu'elle n'est pas digne d'être aimée, réussira-t-elle à trouver en elle les ressources nécessaires pour accéder à la Rédemption?
D'autres personnages, non moins insolites, virevoltent dans ce maelstrom, dont on sort essoufflé, mais comblé.
Car Katherine Pancol est maître dans l'art de tisser des intrigues, de multiplier les rebondissements, et de créer la surprise là où on ne l'attend pas: l'originalité déboule à chaque coin de chapitre; la banalité n'est jamais au rendez-vous.
A aucun moment, il n'y a place pour la monotonie.
Des situations parfois cocasses alternent avec des scènes dramatiques.
Un gros grain de fantaisie allège la sauce.
Le style de Katherine est vif,
pétillant comme des bulles de champagne.
On jubile...
On est entortillé, tenu en haleine jusqu'à la dernière ligne.
Ce n'est jamais mièvre, ni cucul-la -praline.
C'est du roman d'Amour éblouissant.
C'est du haut de gamme.
La dernière ligne dévorée, on a envie de chanter, de danser.
"Le monde vibrera comme une immense lyre,
Dans le frémissement d'un immense baiser"...
(vers que Katherine fait surgir comme un leitmotiv, et qui m'ont amenée à Klimt dans la première partie de mon article, page précédente).
Merci Katherine!
Il est grand temps de dévoiler le titre de ce petit bijou qui mérite le détour, si ce n'est déjà fait:
"Et monter lentement dans un immense amour".
( Livre de poche N°15524).
Commentaires
L'oeil noir de la renoncule de feu... ça irait bien dans un roman! Il ne reste plus qu'à l'écrire...
Quelle addiction! Pour un peu je vais peut-être à me mettre à lire Katherine Pancol. Mais il y a tant à lire... et pour le moment je suis plutôt addict littérature japonaise. Merci pour cet enthousiasme.